En soutien au mouvement » Free the Nipple », Barbi(e)turix organisait samedi dernier un photocall spécial « téton libéré ». Vous avez été nombreuses à apporter votre sein à l’édifice en exhibant avec fierté vos poitrines… Ou celles des autres. PORTFOLIO.
Né il y a trois ans aux Etats-Unis, le mouvement « Free the nipple » part d’une revendication simple : pourquoi les hommes auraient-ils le droit de se promener torse nu, d’exhiber leurs pectoraux alors que les femmes devraient cacher ses seins que nul ne voudrait voir. Aux Etats-unis, comme en France, l’exhibition des organes sexuels est interdite dans les lieux publics. Problème : alors que pour les hommes la « zone » se confine à l’entrejambe, pour les femmes l’interprétation est plus complexe. En sexualisant les seins des femmes, on en fait un tabou. Il n’est alors plus question de droit, mais de mœurs. Et c’est bien cela que le mouvement « Free the nipple » pointe (du doigt).
Tout commence par une performance. En 2012, l’ artiste américaine Holly Van Voast décide de se balader torse nu dans les rues de la grande pomme. Arrêtée une dizaine de fois, elle est enfermée quelques heures et condamnée pour « exposition indécente ». Pourtant, dans l’Etat de New-york, il n’est pas interdit de se promener sein nu… Des dizaines de jeunes filles vont alors témoigner leur soutien à l’artiste, et la réalisatrice Lina Esco va même en faire un film. Le titre « Free the nipple » devient un hashtag. Et la revendication un point de ralliement sur l’égalité homme-femme.
En trois ans, des dizaines de célébrités et d’anonymes ont participé au mouvement en postant des photos seins nus. Le but : dénoncer la censure qui sévit, notamment sur internet, et la sexualisation tyrannique du corps des femmes. Les hommes ont des tétons aussi, et il n’y aucun problème pour qu’ils les exposent. Alors, à quand une égalité de nudité ?
© Céliende Lebon pour BBX