« Le Pulp libère la femme depuis 1997 »
Fièrement imprimé sur un flyer désormais collector, ce slogan résume à lui tout seul 10 ans de fêtes dans le plus mythique des clubs lesbiens.
Fermée en mai 2007, la boîte de filles a certes révolutionné le clubbing, mais a surtout décomplexé toute une génération de lesbiennes. Pas un week-end sans dramas et réconciliations, des soirées rock le mercredi, électro pointu le jeudi, gay friendly le vendredi et 100% filles variet’ le samedi soir. Des histoires d’amours aussi, des bastons, du sexe, de la drogue. Le Pulp était décadent tout en étant révolutionnaire.
Certes il y eu le Katmandou, le Privilège, l’Enfer mais le Pulp était un peu au clubbing lesbien ce que Jim Morrisson était au rock and roll. Et je ris de ma métaphore.
Je ne repasserai pas en revue tous les dj stars qui ont honoré les platines de ce minuscule club sans déco. Je ne repasserai pas non plus en revue les VIG (Very Important Gouine), piliers de comptoir avérées, et toutes les anecdoctes aussi drôles, absurdes ou mythiques qui s’y sont déroulées. Quelques noms, quand même, pour l’instant émotion : Chloé et Jennifer Cardini (qui y ont fait leurs armes), la légende Sextoy (à qui le club doit le nom), Sophie et Mimi, Dana Wyse, Axelle Le Dauphin, La Chocha, Fany, Yvette Dame Pipi, Zouzou, j’en passe et je passe.
Si j’écris ces quelques lignes aujourd’hui, c’est pour répondre à cette question: mais que devient le Pulp?
On sait que la Mairie de Paris a racheté les murs pour en faire des HLM et un parking. Pendant des années, la devanture est restée à l’état « d’instance de travaux »: murée. Et soudain, une porte s’ouvre… La meilleure réponse à cette question reste donc l’image. Nostalgiques s’abstenir.
Le porche
Vue du club au niveau des portes battantes
Les toilettes
La cabine dj vue du dancefloor
Sextoy’s better than Jesus
Cabine dj coté backstage
Dancefloor vue de la cabine dj
Le plafond
Et pour finir, visite guidée en vidéo :
Mes excuses pour le coté Iphone des images, et mes excuses à toutes celles qui n’ont pas connu le Pulp et qui n’y verront qu’un chantier ordinaire…
Rag